
Graphicube, c’est ce que j’aurais voulu vivre.
Je n’ai pas lancé Graphicube par ambition entrepreneuriale. C’est plutôt un besoin profond de faire autrement, de construire un cadre qui ait du sens — humainement, professionnellement.
L’étage du dessus
Pendant mes études à Saint-Luc Liège (www.saint-luc.be), je travaillais dans un cinéma au Luxembourg. J’ai rapidement compris les dynamiques de pouvoir : les patrons étaient littéralement à l’étage du dessus. On répétait que « plus tu montes, plus tu seras seul ». À l’époque, ça me semblait normal.
Mon premier vrai poste a confirmé cette impression. Des dirigeants absents, aucune communication sur la vision ou la stratégie. On exécutait, sans comprendre. Le jour où j’ai demandé une augmentation, on m’a répondu : « L’entreprise va mal. » Discussion close.
Le choc décisif
Mon dernier poste m’a profondément marquée. Investie, engagée, loyale. Et puis, un drame personnel : la perte de mon enfant. À la place d’un geste, d’un mot de soutien, j’ai reçu une lettre d’un avocat m’annonçant mon licenciement pour faute grave. Mon certificat médical était “perdu”. Silence total.
Ce jour-là, j’ai su que je ne voulais plus jamais vivre ça. Et surtout, que je ne voulais jamais infliger cela à quelqu’un d’autre.
Alors, j’ai décidé de créer Graphicube. Pour incarner le type de leadership que j’aurais aimé rencontrer.
Un autre modèle
Graphicube est née d’un besoin viscéral : créer un lieu où l’on travaille sérieusement, sans se prendre au sérieux. Où la transparence est sincère. Où on valorise le respect du temps, de l’énergie et des priorités de chacun.
Nous aimons notre métier et nos clients — mais pas au détriment de notre équilibre personnel. Nous travaillons avec engagement, pas à n’importe quel prix. Nous croyons qu’on peut faire du bon boulot dans un cadre sain, stable et respectueux.
Mes débuts : en roue libre, le cœur grand ouvert
J’ai fondé Graphicube en 2011, sept ans après mes études. Et les débuts… c’était tout feu tout flamme. Facepainting, autocollants pour voitures, textile imprimé à la main, sites web, graphisme : tout ce qui nourrissait ma créativité était bon à prendre. À l’époque, j’appelais ça toutes les facettes de Graphicube.
Je montais des stands dans des salons pour me faire connaître, rencontrer, apprendre. C’était imparfait, parfois chaotique, mais profondément formateur. Avec le temps, ma vision s’est affinée. Grâce à des formations, des coachs, beaucoup de remise en question et un solide cheminement personnel, Graphicube a gagné en structure et en clarté.
Pourquoi Mireille
À un moment charnière pour Graphicube, Mireille est apparue comme une évidence. Mon mari, qui avait travaillé avec elle, me parlait souvent de sa droiture. Un jour, elle m’a même envoyé des clients, sans rien attendre en retour.
Elle a rejoint Graphicube en 2016, en tant qu’employée, et depuis, elle a été un pilier dans notre évolution. Un an avant notre tour du monde en famille, elle m’a appelée : « Si tu veux, je peux gérer certaines choses pendant ton absence. » Le matin même, on parlait d’elle avec mon mari. J’y ai vu un signe.
On s’est retrouvées autour d’un café, on a discuté, et c’était évident. Depuis, elle a contribué à digitaliser Graphicube et à lui donner une direction alignée avec nos valeurs communes. Elle fait aujourd’hui partie intégrante de l’ADN de Graphicube.
L’évolution
En 2024, après plus de dix ans dans le graphisme, j’ai ressenti le besoin d’évoluer. L’arrivée de l’intelligence artificielle a été un déclencheur. J’ai eu envie de quitter la création pure pour devenir pleinement entrepreneure, donner vie aux visions que je portais depuis longtemps.
Mais j’avais aussi besoin d’une respiration. En 2025, je pars seule en Thaïlande, pour un projet environnemental avec GVI, aux côtés de tortues et de dugongs. Pour me reconnecter au vivant. À l’essentiel.
Une entreprise à visage humain
Graphicube, c’est aussi mon père qui livre nos commandes. C’est un showroom dans le garage de mes parents — un clin d’œil à toutes les belles histoires qui commencent simplement. C’est une entreprise à taille humaine, animée par le cœur.
On ne cherche pas à devenir un empire. On veut rester justes, sincères, faire du bon travail avec de bonnes personnes. Et prouver qu’on peut construire une entreprise solide sans jamais marcher sur les autres.
Nous restons proches, accessibles. Et si un jour on travaille ensemble, je serai ravie de vous partager mes projets d’entreprise — et de vie — les plus fous.